Allemagne


En quelques jours, différents hauts responsables Allemands ont fait des déclarations sur la place de l’Allemagne dans le monde.

Le Président de la République Allemande, Joachim Gauck a tenu des propos pour le moins inédit : « L’Allemagne n’est pas une île. Les conséquences de l’inaction peuvent être plus graves que celles de l’action ». Puis demandant à son pays de « ne pas se cacher derrière la culpabilité passée de l’Allemagne pour fermer les yeux ».  La presse Allemande a abondamment repris ces propos les qualifiant « d’hymne à la responsabilité allemande ». Ensuite, le Ministre des Affaires Etrangères (SPD) Franck-Walter Steinmeier plaide pour « un engagement plus important de notre pays dans la réduction des conflits » tandis que la ministre de la défense (CDU) Ursula Von Der leyen indique tour à tour que « l’indifférence n’est pas une option pour l’Allemagne » et « L’Allemagne est prête à élargir son engagement (…) nous ne pouvons pas détourner le regard ».

Au-delà de l’aspect politique intérieure : en l’espace de quelques jours deux poids lourds de l’exécutif du gouvernement Merkel se sont fait entendre, chacun entendant prendre le leadership de son propre camp face à une Chancelière dans son dernier mandat ; l’aspect résurgence de la dimension internationale que l’Allemagne entend s’octroyer n’est pas anodin : ne pas être un géant économique et un nain politique, ce que les Allemands définissent autrement par ne pas être une « grosse Suisse »… Avant d’être un politique géopolitique allemande, il s’agit d’abord d’un infléchissement psycho-politique allemand.

Par ailleurs, il convient de noter un infléchissement de la politique allemande vis-à-vis de la Russie avec le retour de Steinmeier à la tête de la diplomatie allemande (il avait déjà occupé ce poste de 2005 à 2009 lors du premier gouvernement de coalition de Merkel) mais aussi avec la nomination de Gernot Erler au poste de directeur des relations avec la Russie (et ce au moment même de la crise ukrainienne).  Les deux hommes sont issus du SPD et entendent poursuivre discrètement la politique Schröder d’une relation privilégiée avec la Russie… tendance politique qui va aller à l’encontre de toute politique de l’UE et des autres membres. Or, face à l’affaiblissement généralisé des pays de l’UE (dont en premier lieu la France) mais aussi des Etats-Unis, ; face à l’absence totale d’une vision politique structurée et donc face à l’absence totale d’action politique structurante confinant à la paralysie ; l’Allemagne se trouve idéalement placée au centre du jeu. 

Tour d’horizon géo-stratégique (suite 2)


Libye :

Suite aux « tensions » entre militaires et politiques, une réunion d’urgence s’est tenue vendredi dernier dans la soirée.  Le sujet de discorde semble bien être l’appel à une intervention militaire française dans le sud de la Libye.  Le pays qui n’a plus grand chose d’un Etat (et qui ne l’était déjà pas vraiment du temps de Kadhafi) est en train de s’effondrer.  Des réseaux djihadistes s’y implantent, notamment ceux de la mouvance de Belmokhtar… De là de nombreuses demandes à une (nouvelle) intervention Française.

De nombreux experts expliquent les raisons de cette nécessaire intervention française. Rappelons juste ici les raisons de ne pas y aller (en gardant en mémoire, qu’il n’est jamais bon en France d’émettre des critiques et/ou des réserves concernant les affaires militaires). En premier lieu, les règles internationales que nous ne cessons d’enfreindre et qui ne nous autorisent pas à intervenir partout où cela semble nous convenir, en tout premier lieu au sein d’un Etat souverain aux frontières garanties par la même communauté internationale… Mais l’essentiel est ailleurs : l’armée Française est étirée en Afrique en différentes opérations militaires en cours. Engagée au Mali et en RCA, notre armée s’y épuise (je ne parle pas là d’enlisement) en de nombreuses opérations face à un adversaire mouvant. Les politiques qui ne cessent d’engager toujours plus nos forces sont aussi ceux là même qui ont fortement contraint son budget et réduit son niveau d’équipement. Ce sont les mêmes qui ont refusé pendant près de vingt années d’intervenir ponctuellement contre des groupes djihadistes au motif que l’adversaire était ailleurs. Enfin, intervenir dans le sud Libyen pose immédiatement la question : avec qui ? L’UA  (à regarder l’efficacité des contingents déployés au Mali et en RCA nous pouvons légitiment douter) ? L’UE (dont on mesure chaque jour davantage la solidarité) ? L’OTAN (juste pour complaire au nouveau grand ami américain) ?

Arabie Saoudite :

Le Roi a émis un décret (décret royal) concernant les djihadistes saoudiens en Syrie leur enjoignant de revenir au pays, tandis que l’ambassade d’Arabie Saoudite en Turquie annonçait mettre en place des mesures pour faciliter leur retour. Il ne s’agit rien de moins que de permettre aux « personnels » saoudiens déployés en Syrie de rentrer tout en les épurant des takfiristes (que le régime saoudien entend laisser sur place). Si cette annonce constitue un double aveu saoudien : celui de la présence de personnels saoudiens combattants en Syrie (dont certains sont détenus par les services syriens), et celui de l’échec au renversement du régime Syrien ; elle est aussi source de questionnement.

Les Etats-Unis sont actuellement à la manœuvre afin d’éviter à l’Arabie Saoudite un échec diplomatique sans précédent. La Syrie, par le biais de son ambassadeur Al-Jaafari, entend déposer avec l’appui de la Russie un acte d’accusation pour soutien au terrorisme à l’ONU sur le rôle de l’Arabie Saoudite dans la guerre en Syrie.  Il s’agit pour les Etats-Unis à la fois d’éviter un tel acte d’accusation envers leur allié dans la zone ; de préserver leurs relations avec la Russie ; mais aussi de faire pression par ce biais sur les changements en cours au sein du pouvoir saoudien alors que se profile la visite du Président Obama en Arabie Saoudite fin mars. Il convient d’analyser en ce sens aussi le désir américain d’ouvrir le cycle de Genève II à la Turquie puis à l’Iran afin d’absorber l’échec saoudien. Selon diverses sources, il semblerait que le prince Bandar Ben Sultan (actuel patron du GID et possible héritier – clan Suddei) et le prince Saoud Al-Faycal (actuel Ministre des Affaires Etrangères) soient sur le point d’être remplacés, le premier par l’actuel ambassadeur saoudien aux Etats-Unis Adel al-Joubair, le second le fils de roi, abdel Aziz Ben Abdallah.  Si tel était le cas, il s’agirait d’une nette redistribution du pouvoir  au sein du régime saoudien, et ce, alors que les conflits au sein de la famille régnante s’intensifient à l’aube d’une succession difficile.

Jordanie :

La Jordanie est confrontée avec les vagues massives de refugiés syriens à un nouvel élément d’instabilité politique, économique et social.  Depuis le début du conflit syrien, le HCR dénombre 2,3 millions de réfugiés, dont 97% d’entre eux ont trouvé refuge au Liban, Turquie,  Jordanie et Irak. Pour la seule Jordanie, le nombre dépasse les 600 000 réfugiés.  L’UE a fourni pour 85 millions d’euros d’aide  sous forme de coopération humanitaire et plus de 20 millions d’euros d’urgence de situation. Mais aujourd’hui, la monarchie jordanienne redoute une conjonction des mouvements palestiniens et des réfugiés syriens et craint de devenir « la patrie alternative des palestiniens ». Ce faisant, elle refuse désormais tout réfugié syrien d’origine palestinienne, comme tout réfugié palestinien en provenance de Syrie.

La situation se dégrade de manière rapide. Bien que la légalisation des partis d’opposition soit récente (1992) le Front Islamique d’Action (FIA) joue désormais un rôle clé au sein de l’échiquier politique.  Il a même profité de soulèvements en 2011 pour réclamer une diminution des pouvoirs royaux. ; rejoints en cela par les tribus bédouines en février 2011. Néanmoins, le conflit en Syrie, la crise politique en Egypte a permis à la monarchie jordanienne de retrouver certains appuis au sein de la société.

Mais le danger est là. D’autant plus important que la crise économique et sociale se développe : le taux de chômage est en hausse (14% et 30% pour les jeunes), les coupures d’eau et d’électricité sont quotidiennes et les ressources en eau s’épuisent. La pauvreté (fixé à 3,20 dollars/jours touche 15,2% de la population) gagne la classe moyenne et la présence des réfugiés ne fait qu’exacerber cette situation, tout en favorisant l’adhésion croissante à un islamisme radical. Les Frères musulmans, comme ailleurs, très actifs dans la redistribution d’aide, profitent de ce regain de colère pour tenter de déstabiliser le pouvoir. Des troubles majeures sont à craindre avec l’approche de l’été.

 

tour d’horizon géo-stratégique… suite


Algérie :
La tension monte en Algérie entre divers clans et en tout premier lieu entre le clan Bouteflika et l’armée ; et ce dans la perspective des élections présidentielles du 17 avril.
Enjeu : un quatrième mandat de Bouteflika (soutenu par le FLN) qui ne suscite nullement l’adhésion de l’armée et encore moins celle des services de sécurité, DRS. Seul le général Gaid Salah soutient le clan Bouteflika. Il faut dire qu’il vient d’être nommé par ce dernier chef d’Etat-major et vice-ministre de la défense. Selon diverses sources, le Président Algérien aurait décidé de mettre à la retraite le puissant chef des services algériens, le général le général Mohamed Médiène, alias Toufik, 74 ans, en prétextant son âge avancé et ses 42 années de services qu’il totalise à la tête du DRS. Abdelaziz Bouteflika et ses conseilleurs auraient utilisé l’Ordonnance n° 06-02 pour dégommer le patron du DRS qui se serait opposé au quatrième mandat d’Abdelaziz Bouteflika.
Depuis l’AVC de Bouteflika en avril 2013 et son hospitalisation de 80 jours en France, les rumeurs sur l’état de santé du président sortant vont bon train. Ce dernier ne serait plus en mesure de se tenir debout ou de marcher. Il n’est plus apparu en public depuis un déplacement à Sétif en mai 2012. Le suspense devrait durer jusqu’au 4 mars, date butoir à laquelle Abdelaziz Bouteflika devra avoir signé sa déclaration de candidature.
Les prochains jours doivent être suivis avec attention car c’est tout un système politique qui s’effondrera : soit celui établi par le FLN et qui tente de se maintenir avec un quatrième mandat de Bouteflika ; soit celui de l’emprise de l’armée sur l’ordre politique….

Arabie Saoudite / Syrie / Jordanie
La lutte pour le pouvoir en Arabie Saoudite s’intensifie et s’internationalise. Le prince Bandar ben Sultan, puissant chef du GID (General Intelligence Directorate) et grand héritier du clan Sudeiri (opposé à la branche Tuwaijri du roi Abdallah) a défini et dirige une politique extrêmement agressive envers l’Iran et les chiites. Il revendique publiquement être à l’origine du groupe djihadiste Jabhat el Nosra qui combat en Syrie. Les divergences de vues sur la Syrie l’ont d’ailleurs conduit à menacer explicitement Poutine lors d’une entrevue entre les deux hommes….
Mais les intentions de Bandar dépassent la Syrie. A l’axe chiite est ouest unissant l’Iran à la Syrie (clan des Alaouites) au Hezbollah libanais et au nouveau régime irakien est en train de se mettre en place un axe sunnite nord-sud unissant la Turquie (membre de l’Otan, militairement moderne et puissante, rejetée par l’Union européenne et dirigé par un parti islamiste) à l’Arabie Saoudite. Mais la constitution de cet axe suppose à la fois que la Syrie tombe sous la coupe de groupes sunnites et que la Jordanie fasse de même…

Egypte
Le maréchal Abdel Fattah Al Sissis, commandant en chef de l’armée égyptienne a donc annoncé qu’il sera candidat lors de l’élection présidentielle prévue en avril en Egypte. Cette décision intervient après que l’armée lui ait demandé de se présenter à l’élection présidentielle. Il devra à cette fin démissionner de ses fonctions militaires.
Certes, les Egyptiens ont dit « oui » (98,1% des votants mais 40% de participation) à la nouvelle constitution. Certes le texte ressemble à un compromis reconnaissant tant l’importance de l’islam que celle de l’armée, mais l’Egypte reste divisée entre pro et anti Morsi.
Les frères musulmans, chassés du pouvoir, se radicalisent tandis que les attentats se multiplient. Pour autant, Sissi est le seul candidat crédible et les législatives ont été décalées après la présidentielle. La situation ressemble à s’y méprendre à celle de 1981 ou Moubarak avait pris le pouvoir dans un contexte de forte tensions entre islamistes et militaires.
Forts de profondes connexions tant aux Etats-Unis qu’en Arabie Saoudite, Sissi est un homme discret et très religieux. Sa candidature est d’ailleurs soutenue à la fois par le mouvement Tamarrod (anti-Morsi), les coptes et le parti Nour (Salafiste) tandis que la presse ne cesse de le comparer à Nasser. Issu d’un milieu modeste il est l’exemple égyptien de la méritocratie militaire, alliance aussi de prudence et de réalisme.
Avec Sissi la question du leadership semble ne plus se poser, d’autant qu’il est aujourd’hui le seul successeur de la dynastie militaire au pouvoir en Egypte depuis 1954. En cela la révolution égyptienne s’achève.
Pour autant la situation n’est pas stabilisée, loin de là, malgré les déclarations quotidiennes de la nouvelle autorité. Désormais, trois forces dissemblables se font face : le pouvoir militaire, les djihadistes, les membres de la Confrérie….Il conviendrait d’ajouter aussi une quatrième force apparaissant, celle de cellules autonomes voir individuelles La situation est donc hors contrôle et ressemble à s’y méprendre à celle de l’Algérie de 1992… Le plus probable aujourd’hui est que l’Egypte devienne, à son tour, une prochaine terre de djihad…

Etats-Unis : discours de l’Union
Obama a fait un discours sur l’état de l’union peu porteur dans l’opinion publique américaine en parlant des inégalités mais à contrario très porteur sur le ré-enchantement du rêve américain. Il s’agit d’abord pour Obama de remobiliser la base électorale démocrate face aux élections de novembre prochain.
Mais le plus intéressant se situe ailleurs… Barack Obama a de nouveau affirmé sa doctrine en matière politique étrangère. Il présente de nouveau son pays comme un pays exceptionnel et a insisté sur le fait que le monde s’est tourné vers les Etats-Unis lors de la crise de 2008 et suivante… Mais Obama précise dans son discours que l’Amérique, exemplaire, n’a pas vocation à intervenir militairement partout…
Ce discours (qui fait écho aux discours du XIXème siècle), ajouté à différentes déclarations, tant du Président américain que de hauts responsables (notamment discours sur la politique étrangère américaine de janvier 2012), traduit la montée en puissance d’une tendance isolationniste de fond des Etats-Unis.

Tour d’horizon géo-stratégique…


Syrie :
Rencontre entre différents chef de services de renseignements occidentaux dont USA, Fr, Russe, un constat : en l’absence d’un consensus politique autour d’un gouvernement de transition, le gouvernement Assad se maintiendra au pouvoir….
Pour nombres d’analystes, c’est l’accord sur le désarmement chimique de la Syrie qui a aidé Assad à se renforcer et à se maintenir dans une position de force (accord du mois d’août 2013 entre la Russie et les Etats-Unis). Désormais, il y a très peu de chances que les rebelles armées puissent le déloger.
Les Etats-Unis font le constat que la politique de l’administration américaine a été un fiasco…et qu’il convient de changer de stratégie. Les responsables des services américains indiquent que la situation actuelle en Syrie (développement des groupes djihadistes, contrôle de régions syriennes par Al-Qaeda) menace leurs intérêts nationaux et que des frappes ponctuelles (contre certains groupes) pourraient être réalisées. D’autres options militaires seraient en cours d’élaboration.

Mali :
Les désaccords politiques se multiplient entre la France et le nouveau président malien Boubakar Keita. De part et d’autres on parle de manque de confiance. A ce titre, l’accord de défense préparé n’est toujours pas signé par le président malien… qui a fait attendre de longues heures JYLD lors de leur dernière entrevue.
Les proches du président Keita indiquent aujourd’hui que la réconciliation se fera sur le long terme et que la priorité doit être au développement. Or, l’enquête de la CPI concernant le massacre d’Aguelhok (janvier 2012) risque de mettre en lumière des exactions commises certes par les djihadistes (cible facile) mais aussi potentiellement des membres du MNLA et de l’armée malienne…. En parallèle une lutte d’influence se déroule entre le Maroc et l’Algérie qui se disputent la place de médiateur entre d’une part le gouvernement malien, le MNLA et différentes parties…
La principale crainte de la partie française est que désormais le président Keita ne « pactise » avec les groupes djihadistes pour lutter contre les mouvements touaregs (notamment MNLA) dans le nord du pays. Or, non seulement l’armée française dispose d’officiers de liaison auprès du MNLA mais la France prône la réconciliation… alors que les combats se poursuivent.
Dans la région du nord-ouest du Mali, les opérations militaires et/ou secrètes se multiplient contre des groupes djihadistes tandis qu’un nouveau groupe vient de se constituer (les Mourabitounes) dirigé par Mokhtar Belmokhtar (Algérien) appuyé par des liens transfrontaliers notamment via le sud Libyen.
De ce fait, la France est contrainte de réorganiser son dispositif militaire dans le Sahel : 3 000 hommes autour de quatre bases principales (Gao, Niamey, N’Djamena, Ouagadougou) avec installation d’ici l’été d’un état-major régional au Tchad (N’Djamena). Cette réorganisation été présentée aux responsables américains tout dernièrement.

Libye
Le sud de la Libye (zone frontalière du sud-ouest avec l’Algérie, le Niger, le Tchad, l’Egypte) est en train de se transformer en nouveau sanctuaire djihadiste. Actuellement, avec l’accord des autorités libyennes, des forces spéciales américaines mènent des opérations.
C’est au sein de ce sud-ouest libyen que les groupes djihadistes actuellement se reposent, se reconstituent, et se préparent. Des affrontements ont ponctuellement lieu entre ces groupes et certaines tribus (notamment les Oeuled slimane anciennement proche de Kadhafi, mais aussi avec les Toubous, tribu nomade) mais aussi une force islamiste (ex-tuwars) dépêchée par le gouvernement libyen.
Actuellement les groupes terroristes (en provenance du Mali) se sont installés le long d’un axe de 400 km entre Ghat (frontière sud-ouest entre la Libye et l’Algérie) et Oubari (au sud-ouest de Sebha), tout en étant présent au nord de la frontière avec le Niger… et s’appuient en parallèle sur différents trafics (armes, drogue, produits alimentaires) et certains groupes bien implantés comme le Groupe Islamique combattant libyen.
Non seulement la France envisage désormais une intervention militaire (rencontre JYLD / Chuck Hagel) dans cette zone (des éléments de nos services se trouvent déjà dans cette zone) mais divers pays périphériques nous y poussent. Ainsi le Niger vient d’en faire la demande à la France (rencontre Fabius Mohamed Bazoum) mais aussi discrètement aux Etats-Unis en ayant pris soin d’en discuter avec des émissaires chinois.