Nous sommes très loin de la reprise économique.


Les prêts aux entreprises et aux ménages baissent dans tous les pays européens tandis que les revenus disponibles ne cessent de diminuer. Le taux de croissance de la zone euro s’établit à 1,1% en moyenne sur la période 2001-2011 contre 1,9% hors zone euro. Pour rappel, pour la France : 0%, Italie : -0,1%, Portugal : -0,7%, Pays-Bas : -1,4%, Allemagne : 0,8% alors même que 80% de la richesse mondiale provient des exportations, ce qui démontre malheureusement le peu de dynamisme du commerce mondial…
Au niveau des PIB la situation est tout aussi inquiétante : si le PIB allemand a augmenté de 3,3% depuis 2008, il est en baisse dans toute la zone euro, atteignant une baisse de 23,3% en Grèce. L’investissement est lui aussi en baisse
Dans différents pays de la zone euro, les prix baissent ; 2% en moyenne en Grèce sur la dernière année mais dorénavant aussi au Portugal depuis février 2014 et en Espagne depuis mars (- 0,2% sur un mois), augmentant mécaniquement aussi le poids de la dette…
Pour la France, notre inflation est tombée à 0,5% au regard du fameux « panier de la ménagère » (donc avec marge de la distribution) alors qu’ils sont en baisse de 1,3% dans l’industrie (retrouvant en cela les baisses de 2008/2009). Un processus déflationniste semble en train de s’engager dans une partie de la zone euro.
Aux Etats-Unis, les derniers chiffres sont à ce titre particulièrement significatifs (et renforcent notre dernière analyse) : – 2,9% de croissance révisée pour le premier trimestre 2014 avec correction négative pour avril et mai… Pour rappel, il était initialement défini par les autorités américaines a +0,1% et j’avais indiqué combien il était absurde de le prendre au sérieux… Durant la période récente (depuis 2008), le QE mis en place par la FED a conduit à la fois à une hausse du prix des actifs tandis que le taux d’épargne des ménages n’ eu de cesse de baisser depuis 2012…
Les inégalités ne cessent de croitre dans les différentes sociétés (aux Etats-Unis, depuis 2009, 95% de la croissance des revenus est allée au 1% le plus riche). Les revenus du capital étant plus élevé que la croissance, une nouvelle concentration des richesses et du capital se poursuit… Cette croissance des inégalités, si elle n’est pas combattue, impliquera des déflagrations de violence de par l’absence de débouchés de travail ainsi qu’une redéfinition des critères politique. Il convient donc d’élaborer un nouveau système fiscal (remise à plat du système de l’impôt sur le revenu et le capital).

En conséquence :
– Miser sur le retour de la croissance pour lutter contre le chômage paraît donc totalement en décalage avec la réalité économique. Ne pas omettre un fait démographique : en Allemagne le taux d’emploi augmente parce que la démographie diminue (la baisse du taux de chômage en Allemagne provient pour plus de 80% des départs en retraite).

– L’insuffisance de croissance économique ne fait que renforcer les risques géopolitiques (manque d’argent pour « acheter » les problèmes).