Ukraine : l’éclatement


Nous sommes très mal engagés. Poutine tient les cartes et le jeu et s’en va du sommet pour se « reposer » ce qui en dit long en termes diplomatiques sur ce qu’il pense de nous…

Désespérément, nous ne sommes pas au niveau diplomatique (La France et l’Union européenne).

Très clairement, notre diplomatie a commis une faute lourde à Maidan… et plus encore trois semaines avant lors d’une réunion du Quai faisant de la révolution en Ukraine, un axe de notre politique étrangère…

La situation ukrainienne inquiète suite aux résultats des élections avec l’apparition de zones de très fortes abstention dans des régions frontalières à l’ouest (Hongrie, Slovaquie) mais aussi au sujet de nombreuses tensions liées aux mouvements Svoboda et Pravy Sehtory.

Un constat : l’Ukraine est en train de se défaire. Elle se défait à l’Est avec l’insurrection séparatiste soutenue par les russes, mais plus encore la révolution de Maidan a fait exploser le fragile équilibre ukrainien (à l’instar de ce qui s’était déroulé en Yougoslavie).

L’éclatement est donc malheureusement la suite logique du processus…

 

 

un système monétaire mondial OUT


Japon :
La population japonaise vieillit à un rythme rapide (127 millions de japonais aujourd’hui, 84 millions en 2050 ; soit 1/3 de population en moins). Par ailleurs, nous constatons une très forte chute du Yen face au dollar (76 yen pour 1 dollar au début des Abenomics ; 116 aujourd’hui). Ceci a entrainé mécaniquement une augmentation du coût d’acquisition des denrées (énergie : + 66% ; alimentation : + 50%)
L’inflation est en hausse : 3,1% contre 0,7% fin 2013. Les analystes s’en félicitent expliquant par la même la réussite du plan des Abenomics… omettant que cela correspond à l’augmentation (3%) de la TVA. Cette inflation est donc purement mécanique et ne correspond en rien en une conséquence de l’afflux de liquidités.
La population japonaise vieillit et ne reconstitue plus son épargne, en parallèle d’une paupérisation (de septembre 2012 à 2013, le pourcentage de la population japonaise n’ayant plus aucune épargne financière est passé de 26 à 31% ; le chiffre n’étant pas communiqué par les autorités japonaises pour la période 2013 à 2014…) et diminue donc sa consommation (- 5,3%).
Au niveau des entreprises japonaises , nous constatons un renchérissement des matières premières et une baisse des exportations conduisant à une diminution des marges des entreprises japonaises et à une réduction des coûts des entreprises japonaises par baisse des investissements directs (- 5,1%) aboutissant à un recul du PIB ( – 1,8% au dernier trimestre).

Etats-Unis :
Le taux de chômage est de 5,9% et la croissance atteint selon les chiffres officiels trimestriels américains 4,6%.
La croissance américaine, qui sera révisée à la baisse prochainement est essentiellement fabriqué par le déficit et la dette. La croissance américaine a atteint 3% pour le dernier trimestre, dû selon les autorités américaines aux fortes exportations… sans préciser les zones d’exportations dans un monde en récession.
Le taux de chômage est de 5,9%… qui s’explique uniquement par la baisse du taux de participation de la population active : au 31 décembre 2007 à aujourd’hui, 13 millions d’américains ont disparu des statistiques… tandis que deux nouvelles bulles sont apparues : bulles des prêts étudiants et bulles des prêts automobiles…

Mais au-delà de ces deux cas, que pouvons-nous en dire ?
Tandis que en zone euro nous sommes en récession malgré les dires des politiques ; les fondamentaux se dégradent de plus en plus tant en zone euro, qu’au Japon, en Chine, et aux Etats-Unis. Le seul moteur économique devenant / restant les liquidités créées… Les marchés boursiers sont surévalués mais sans création de panique (pour le moment) du fait des politiques monétaires dites accommodantes !
De plus en plus de dettes pour maintenir l’économie et une illusion de croissance. Je Japon détient 1 200 milliards dollars de dettes américaines. Or, le yen ne vaut plus rien en regard des dettes propres du Japon…

Comprenons bien : le risque majeur aujourd’hui est un risque devises. Les contreparties bancaires n’existent plus. Or, la devise est ce qui définit la totalité des actifs.
Nous allons donc assister à une chute des systèmes monétaires du Japon comme de la zone euro, et en partie de celles Etats-Unis. Mais, c’est en réalité à un changement de système monétaire mondial que nous allons assister qui ira bien au-delà des accords de dé-dollarisation actuellement en vogue dans certains échanges économiques.